Architecture de la foule - Foule et Mythes
Studio de projet des Master 1 & 2 - ENSAB Rennes - 2022/2023
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Projet de Amélie De Luze et Mathilde Gourmaud
L'ARCHITECTURE DE LA FOULE
Foule & Mythes - 2022/2023
Studio de projet - ENSAB Rennes
Master 1/2
Encadrants responsables
Can Onaner avec Mathilde Sari
Labo photo : Emmanuel Groussard
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Mathilde Gourmaud et Amélie De Luze
Il y a plusieurs millions d'années, notre planète avait un esprit, on l’appelait Gaïa. Outre sa beauté et ses richesses innombrables, l’énergie et l’esprit de Gaïa irradiait d’amour. Gaïa était la générosité absolue. En donnant son sang à la Terre, elle incarnait l’esprit même de la vie et du don. Elle nourrissait chaque être qui naissait en elle, le portait et le guidait à tous les âges en lui donnant le devoir de toujours entretenir et de multiplier les liens avec ses semblables. La Terre était si belle, si riche en promesses, qu’elle attira rapidement la convoitise des êtres les plus créatifs, qui, poussés par le désir de créer à travers la matière, ne souhaitaient mener à bien que leur propre projet. Mais au fil du temps, plus les êtres créatifs naissaient, plus l’esprit de Gaïa manquait de place pour se faire entendre, il s'essoufflait. Les êtres, n’entendant plus Gaïa, s’inventèrent Hommes et leur soif du tout leur fit perdre l’envie de créer les liens qu’ils tissaient entre eux depuis toujours.
Dans un futur proche, l’eau vient à manquer; et, faute de gestion, l’humanité s’éteint doucement. Face à cette chute, les êtres les plus humbles ont compris que la Terre consommée sans retour depuis tellement de temps peinait à revenir, pire, qu’elle ne reviendrait pas. Ils ont compris que prendre sans donner avait certainement un prix, celui de la vie. Cette communauté s’est installée en autarcie, en réinventant une société circulaire, un système de don de l’humain à la terre, de la terre à l’humain et d’Homme à Homme. Gaia leur donne l’eau, et les Hommes se donnent les uns aux autres afin de mieux la gérer. Ils se rendent à Gaia pour que la nature prospère.
A l’écart du monde, ils érigent leur temple, le centre de leur vie communautaire. La montagne se dessine autour de ce temple, auquel on accède par son sommet. En contrebas, s’organise la cité. Les maisons s’étalent, reliées les unes aux autres par un tissu de canaux qui distribue l’eau. Chacune d’elle possède en façade une niche pour accueillir le rituel individuel quotidien. L’humain prend le don de son prochain et en dépose un autre. Ces dons ne sont pas nécessaires mais ils animent, permettent d’apprendre à recréer et renouer les liens, pour que l’économie du don fonctionne à grande échelle.